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Diffamation sur les réseaux sociaux : quand porter plainte ? Jun 10, 2025

Diffamation sur les réseaux sociaux : quand porter plainte ?

Diffamation sur les réseaux sociaux : quand porter plainte ?

Introduction

Dans une époque où les réseaux sociaux sont devenus le lieu central des débats, des conflits, des critiques et des règlements de compte, la frontière entre liberté d’expression et diffamation devient floue. Facebook, X (anciennement Twitter), Instagram, TikTok ou encore LinkedIn sont devenus des scènes d’exposition permanente, où les paroles fusent parfois plus vite que la réflexion. Mais que faire lorsqu’un commentaire, un post ou une story porte atteinte à votre honneur ou votre réputation ? Peut-on réellement porter plainte pour diffamation sur les réseaux sociaux ? La réponse est oui. Mais à certaines conditions.

Qu’est-ce que la diffamation ? Une définition juridique

Selon la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, la diffamation est une allégation ou une imputation d’un fait précis portant atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne ou d’un groupe.

Autrement dit, accuser quelqu’un d’un vol, d’un abus, d’un comportement répréhensible, sans preuve et en public, peut relever de la diffamation. Cela s’applique aussi bien à un particulier qu’à une entreprise ou une personnalité publique.

Attention : pour être qualifié de diffamatoire, le propos doit contenir un fait précis (ex : « cet avocat a détourné de l’argent ») et non une simple opinion (ex : « cet avocat est nul »).

Les réseaux sociaux sont-ils considérés comme un espace public ?

Oui. Contrairement à une idée reçue, les réseaux sociaux sont des espaces publics dès lors que les propos y sont accessibles à un grand nombre de personnes (même indirectement). Les tribunaux français ont confirmé que Facebook, Twitter, Instagram, etc., sont juridiquement des espaces publics si les paramètres de confidentialité ne restreignent pas l’accès à un cercle privé.

Une story sur Instagram ou une vidéo TikTok, même éphémère, peut constituer une publication diffamatoire si elle est diffusée publiquement.

Conditions à remplir pour porter plainte

  • Le propos doit être diffamatoire : il doit contenir un fait précis qui porte atteinte à l’honneur.
  • Le propos doit avoir été diffusé publiquement sur un réseau social.
  • La personne visée doit être identifiable, même par allusion ou déduction.
  • La plainte doit être déposée dans un délai de 3 mois à compter de la publication.

Le non-respect du délai entraîne l’irrecevabilité de la plainte, même si les propos sont clairement diffamatoires.

Qui peut être poursuivi ?

En cas de diffamation en ligne, la personne visée peut engager une action contre :

  • L’auteur direct du message ou de la publication, même sous pseudonyme.
  • Le titulaire du compte (si différent de l’auteur).
  • Éventuellement la plateforme, si elle a refusé de retirer un contenu manifestement illégal après signalement officiel.

Diffamation, injure, dénigrement : quelles différences ?

Il est crucial de distinguer :

  • Diffamation : fait précis, non prouvé, portant atteinte à l’honneur.
  • Injure : propos outrageants ou insultants, sans fait précis (ex : "sale type").
  • Dénigrement : critique d’un service ou produit, souvent dans un cadre concurrentiel.

Constituer un dossier solide avant de porter plainte

Avant toute plainte, il faut rassembler des éléments de preuve :

  • Captures d’écran précises (avec date, heure, URL, pseudo, etc.).
  • Constat d’huissier recommandé pour garantir la valeur probante.
  • Témoignages éventuels prouvant que le propos a été vu ou relayé.
  • Recherche de l’identité réelle de l’auteur, si pseudonyme (possible via l’avocat et la plateforme).

Sanctions encourues par l’auteur d’une diffamation en ligne

La diffamation publique est un délit passible de sanctions pénales :

  • Jusqu’à 12 000 € d’amende (plainte simple).
  • Peines aggravées (jusqu’à 1 an de prison et 45 000 € d’amende) en cas de propos à caractère raciste, sexiste, homophobe, etc.
  • Réparation civile : dommages et intérêts à verser à la victime.
  • Publication judiciaire possible (droit de réponse, rectificatif).

Agir rapidement est essentiel

Il ne faut jamais attendre. Dès la publication du contenu diffamatoire, le délai légal de 3 mois démarre. Toute procédure engagée après cette date limite est irrecevable.

Il est conseillé de :

  • Contacter rapidement un avocat pour évaluer la situation.
  • Demander le retrait du contenu via les outils internes des plateformes.
  • Envisager une action en justice en parallèle si le contenu n’est pas retiré ou si le préjudice est grave.

L’importance d’être accompagné par un avocat

Le contentieux de la diffamation est un contentieux technique, encadré par des règles strictes issues de la loi de 1881. Un avocat spécialisé vous aide à :

  • Qualifier les propos (diffamation, injure, autre atteinte).
  • Rédiger la plainte ou la citation directe dans les délais.
  • Préparer un dossier de preuves solides.
  • Demander réparation du préjudice subi (moral, professionnel, réputation).

Conclusion

Internet n’est pas une zone de non-droit. Si les réseaux sociaux ont offert un espace de liberté, ils ne permettent pas de tout dire sans conséquence. Lorsqu’une publication porte atteinte à votre réputation, il est non seulement possible, mais souvent nécessaire, de porter plainte pour diffamation. Agir vite, bien s’entourer, documenter chaque étape : c’est la meilleure réponse à la violence numérique. L’honneur ne se négocie pas. Il se défend.

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